De l’écologie individuelle à la transformation du collectif

Bienvenue sur le blog de Canopsia « Pour l’émergence d’une nouvelle conscience ». L’occasion pour moi de partager quelques mots sur l’essence et la raison d’être de cette initiative entrepreneuriale née d’un appel à agir autrement.

Nous évoluons dans un monde agité où dirigeants et managers doivent être visionnaires, performants, innovants mais aussi authentiques, engagés, créateurs de valeur collective. Exposés à des responsabilités inédites et des pressions multiples, ils sont athlètes dans l’entreprise au quotidien mais aussi bâtisseurs de notre futur commun. Equilibristes des temps court et long, ils ont le devoir de réconcilier la performance du business et l’engagement de l’entreprise dans la société. Une mission qui oblige de s’en donner les moyens et d’incarner un nouveau leadership inspirant et authentique.

Idriss Aberkane le soulignait d’ailleurs dans un récent article (1). « Réconcilier économie et écologie est, selon lui, l’enjeu absolu du XXIe siècle. Le pays qui saura résoudre l’équation nature / emploi sera le pays le plus puissant en termes de soft power. Les grandes nations qui y parviendront seront les leaders culturels du monde de demain. »

Mais est-ce possible de réconcilier économie et écologie, business et sagesse à l’échelle d’une entreprise ou de la société sans préalablement reconnecter chacun de nous à la nature et à sa propre écologie individuelle ?

« Ce dont nous souffrons, dit Harmut Rosa, sociologue allemand, c’est de la permanente  accélération de la société qui, loin de nous combler par ses progrès techniques, nous livre à une existence dénuée de sens et menacée de burn out». Rosa propose un remède à l’accélération, une nouvelle sociologie de la relation : Résonance, ce moment où l’on s’arrache au « toujours plus » de vitesse, de richesse, de jouissances pour updater son humanité. C’est la condition sine qua non de la vie ensemble et de la réalisation de soi. (2)

Partageant ces mêmes visions, et animée par l’ambition d’agir autrement, Canopsia accompagne dirigeants et managers à s’arracher à ce « toujours plus ». Inspirée de l’écotone que représente la canopée, cette zone de transition entre la forêt et l’atmosphère, Canopsia fait le pont vers de nouveaux futurs accompagnant la transformation individuelle au service du collectif. Une invitation pour les dirigeants et managers à se re-connecter à soi par la nature, vitale pour notre santé et dont nous n’avons jamais été aussi éloignés.

La nature, un environnement bienveillant et accueillant volontairement choisi en rupture avec les espaces de travail. Nous sommes devenus une espèce urbaine d’intérieur et sédentaire techno-stressée. Selon l’ONU, en 2050 75% des 9 milliards d’individus qui peupleront la planète vivront en ville. Le World Economic Forum mettait en lumière récemment combien la distanciation avec la nature avait un impact néfaste sur notre santé (3). Au Japon, un programme sanitaire national en faveur du bain de forêt, le shinrin-yoku, est entré en vigueur depuis 1982 étayé par de nombreuses études scientifiques depuis, qui en valident les effets sur la santé.

Espace précieux de ressourcement et d’ancrage, la nature est aussi source d’inspiration et de questionnement pour dirigeants et managers. De l’innovation au management, la nature est un écosystème précieux à observer. Janine Benyus scientifique américaine, connue pour ses travaux sur le biomimétisme rappelle dans ses ouvrages le comportement exemplaire de la nature et sa capacité d’adaptation et d’innovation. Elle estime que quel que soit le problème ou le défi de conception qu’ait à relever un innovateur ou une entreprise, il y a de fortes chances que l’une ou plusieurs des 30 millions d’espèces vivant dans le monde ait du faire face au même défi, mais en plus, ait développé des stratégies efficaces pour le résoudre, stratégies qui peuvent nous inspirer. Ainsi, l’entreprise ou l’innovateur développe « une nouvelle façon de voir (et être) dans le monde ».

Changer de regard et agir autrement en faisant un pas de côté.

Une immersion guidée au plus proche de la nature, laissant des espaces à la pleine conscience, la marche, le rien, la philosophie, l’écriture parfois ou des pratiques d’arts. Direction les parcs, forêts, grands espaces, montages, volcans, déserts. Renouer avec la nature pour mieux se re-connecter à sa puissance personnelle. Se laisser guider dans un parcours d’expiration pour recharger ses trois batteries émotionnelle, physique et mentale. Accueillir le vide pour libérer de l’espace mental, booster sa créativité, nourrir son inspiration pour anticiper, embarquer, décider, innover, communiquer autrement. Reconnaître ses vulnérabilités, changer de regard, développer sa force intérieure, se re-connecter à ses valeurs pour mieux s’ancrer dans un monde agité. Voici les conditions pour accueillir le changement, redonner du sens et avoir un impact positif au sein de l’entreprise et de la société.

Faire un pas de côté c’est un premier pas pour agir autrement.

Florence Karras

  1. https://www.ladn.eu/entreprises-innovantes/reconcilier-economie-ecologie-enjeu-siecle/
  2. https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/resonance-remede-perte-sens-burnout/
  3. https://www.weforum.org/agenda/2019/03/psychoterratica-is-the-trauma-caused-by-distance-from-nature

Crédit photo : faye-cornish unsplash

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