Je ne vous refais pas le film « Du digital au végétal » ou, très rapidement ! Il y a trois ans, je prenais un grand virage, celui de l’entrepreneuriat après 25 ans en entreprise et quelques années passées à œuvrer à la transformation digitale. Des circonstances, une quête de sens et l’envie d’agir autrement m’ont donné cet élan de quitter le confort et la sécurité pour explorer l’inconnu. Un petit échauffement dans le désert marocain en participant au Rallye Aïcha des Gazelles en 2018. Une expérience hors norme et hors cadre où tu comprends vite que la seule barrière réside dans ton esprit et qu’il t’appartient de la défaire.
De retour dans ma forêt en région parisienne, je crée Canopsia et le #Pasdecôté®, une invitation à s’extraire de ces injonctions multiples de nos quotidiens pour se reconnecter à soi et la nature. Convaincue qu’il n’y a point d’écologie globale sans écologie individuelle. Restaurer notre lien inné biologique à la Nature pour écrire de nouveaux récits individuels et collectifs. Et cela commence toujours par soi-même. Un long chemin. Je me forme à la sylvotherapie et diverses approches complémentaires. Je construis ce projet en même temps que je retisse mes liens avec la nature et ma nature.
2020, le monde bascule et moi aussi. J’écoute cet appel profond du retour à la terre pour planter cette graine de projet là où elle pourra prendre tout son sens. Début 2021, au gré de belles synchronicités, je pose mes valises dans le Pas de Calais où rien ne m’attend précisément à ce moment là. Et puis, un matin dans les bois, je tombe sur un lieu singulier. Un lieu historique niché au coeur du vivant. Une rencontre providentielle. C’est de toute évidence ici, sur ce bout de terre que je dois faire étape. Ici, je pressens que l’énergie du minéral et du végétal, témoin du passé, peut oeuvrer à la construction de l’ère d’après. Et tout s’accélère.
Je me rappelle alors que la seule barrière réside dans mon esprit. Enfin, pas que, cette fois-ci. Il s’agissait de convaincre une banque de me suivre dans cette aventure. J’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à bâtir et argumenter mon projet devant des banques, venant de cet univers. Curieuse de voir celles qui capteraient l’enjeu de la reconnexion à la nature et qui seraient alignées avec leur communication corporate sur le soutien à l’entrepreneuriat féminin, l’écologie… . Un tour de piste très instructif ! Au final de ce marathon, j’ai eu le luxe de pouvoir choisir parmi deux banques qui ont cru en ce projet et ma capacité à le developper sans oser me demander de trouver un associé (oui, d’autres me l’ont demandé !).
4 mois plus tard d’un travail intense, de très belles rencontres et de nombreux soutiens, j’acquière ce lieu. Une infinie gratitude envers toutes celles et ceux qui ont été sur ce magnifique chemin à mes côtés de près ou de loin. Ce lieu, je vous en révèlerai l’identité et la philosophie dans quelques jours. Un lieu où les frontières espaces-temps s’estompent pour laisser émerger de nouveaux récits au coeur du vivant. Un lieu de vie, un lieu de ressourcement et d’inspiration où j’aurai plaisir à vous accueillir prochainement.
Ma nouvelle vie est désormais digitale, végétale et rurale.
Florence Karras
Crédit photo : jeffery-erhunse